Un parc dans les méandres du Dragon

UNE COMMANDE
Le Parc des Treilles (ou parc du Dragon) se situe en bord de Vienne au cœur de la vallée tout proche du village de Civaux et englobe Terre de Dragons (anciennement Planète des Crocodiles) et le centre aquatique Abyssea. Situé en retrait du centre-bourg et séparé par des infrastructures routières, il était peu connecté à son village. Il est, en outre, dominé par la centrale nucléaire de Civaux et ses cheminées, même si la présence de boisements ne la rend pas perceptible en tout point. La commune souhaitait valoriser ce site en zone de loisirs globale, et le reconnecter à son centre-bourg.

UNE DÉMARCHE
L’imaginaire structurant d’un dragon bienveillant.
La structure du plan masse s’appuie sur la forme figurative d’un dragon ailé englobant l’ensemble du site. Le dessin du dragon permet de créer l’ensemble du réseau des cheminements du site, qui sera perceptible en plan pour se repérer mais non dans l’espace en tant que forme figurative. Cet l’esprit du dragon, qui souffle, réchauffe, assèche et inonde le site, il permet d’appuyer la nouvelle imagerie proposée par l’extension de la planète des crocodiles dans une forme globale de l’aménagement cohérente et dessinée. Cependant cette forme très dessinée en plan s’appuie dans l’espace sur des promenades et des milieux naturels existants, invitant à la promenade et à la découverte des différents lieux du parc, valorisés par l’aménagement.
L’esprit du projet est celui d’un parc de loisirs à la fois très équipé tout en semblant très naturel.
Une savane verte mêlant ambiances très minérales des gravières, très végétales des prairies sèches et des broussailles, et très humides des lagunes et étangs doit constituer un paysage singulier, original bien que s’appuyant sur l’identité même de ce lieu. Le projet se déroule autour de la recherche de propositions :
– de sensations : fraîcheur de l’ombre ou soleil, sons, souffle, points de vue dominants, cheminements surélevés ou en creux, zones de repos et zones de pleine activité…
– de pédagogie : la forêt alluviale spontanée, les plantes épuratrices, les amphibiens et batraciens, la nappe alluviale, le cycle de l’eau, la biomasse, le chantier…
– de scénographie : mise en scène de l’entrée du parc entre les équipements, jeux de perspectives par les fermetures et ouvertures, jeu sur les personnages verticaux (les éoliennes), jeu sur les vis-à-vis sur l’étang, jeu d’ombre et de lumière avec des traversées de milieux ouverts et fermés…